L’histoire du mauvais œil : origines, croyances et transmissions à travers les âges

Depuis l’Antiquité, l’humanité a redouté le pouvoir du mauvais oeil. L’idée que des énergies négatives puissent se transmettre par les yeux d’une personne jalouse, envieuse ou malveillante est universelle. Aujourd’hui encore, le mauvais œil fait partie des croyances les plus répandues au monde. Mais d’où vient cette idée ? Plongeons ensemble dans l’histoire du mauvais œil, et découvrons comment cette croyance s’est enracinée dans tant de cultures.
Une histoire aussi ancienne que l’humanité
Dès les premières civilisations, on a perçu le regard comme un canal d’énergie. On le craint autant qu’on le vénère. L’histoire du mauvais œil commence donc bien avant notre ère, dans un monde où la magie, la religion et la vie quotidienne étaient intimement liées.
L’Égypte ancienne : l’œil comme talisman protecteur
Chez les anciens Égyptiens, l’œil possédait un rôle central. Le célèbre Œil d’Horus, aussi appelé Oudjat, était un symbole de protection et de guérison. Cet œil stylisé représentait l’harmonie du corps et de l’esprit. Il servait à éloigner les esprits néfastes et à annuler les effets d’un éventuel envoûtement.
Même si l’Égypte n’utilisait pas encore le terme « mauvais œil », son histoire est déjà liée à cette idée : celle d’une énergie malveillante émise par les yeux.
La Grèce antique : naissance d’un concept nommé « baskania »
Les Grecs anciens sont parmi les premiers à nommer cette malédiction. Ils l’appellent « baskania », un terme désignant le pouvoir néfaste d’un regard jaloux ou envieux. Selon eux, certaines personnes possèdent un regard capable de nuire, volontairement ou non.

Aristote, dans ses écrits, évoque déjà cette influence invisible qui agit sur le corps et l’âme. Platon, de son côté, s’interroge sur les effets du regard et sur la vulnérabilité des esprits sensibles. On parle alors de maladies soudaines, de fatigue inexplicable, de troubles du comportement.
👉 Pour les Grecs, ces symptômes peuvent être interprétés comme le comportement de quelqu’un d’envoûté, victime d’un regard malveillant ou d’une énergie perturbatrice.
Le mauvais œil devient ainsi un concept reconnu, redouté, que l’on tente de neutraliser à l’aide d’incantations, d’amulettes ou de gestes rituels.
L’histoire romaine du mauvais œil : une peur populaire
À Rome, la peur du mauvais œil est très présente, surtout chez les classes populaires. Les Romains portaient des amulettes représentant des phallus (appelés fascinus) ou des yeux sculptés pour se protéger. Ces objets étaient accrochés au cou des enfants, suspendus dans les maisons ou posés sur les tombes.
La transmission de cette croyance continue donc, évoluant d’un symbole religieux vers une pratique plus populaire.
Histoire du mauvais œil au Moyen Âge : entre superstition et religion

Une profonde ambivalence caractérise l’histoire du mauvais œil au Moyen Âge. D’un côté, il s’agit d’une croyance populaire solidement ancrée dans les villages. De l’autre, l’Église tente de canaliser, voire de condamner, tout ce qui relève de la magie ou de la superstition.
À cette époque, la définition du mauvais œil évolue : on ne le perçoit plus seulement comme un simple regard jaloux, mais comme un vecteur d’énergie invisible, parfois bénéfique… mais souvent dangereux.
Le regard, un vecteur d’influence diabolique
Dès le Haut Moyen Âge, de nombreux écrits religieux considèrent que le regard peut transmettre des énergies néfastes. Pour les théologiens de l’époque, le diable peut agir par l’intermédiaire des hommes — et notamment à travers leurs yeux. Ainsi, le mauvais œil est parfois interprété comme un signe de possession ou d’influence démoniaque.
Les personnes accusées d’avoir ce « pouvoir » sont souvent isolées, marginalisées, voire persécutées. Il s’agit souvent de femmes âgées, guérisseuses, ou vivant seules, dont le comportement ou l’apparence sortent de la norme. Un simple regard un peu trop insistant, un compliment mal interprété ou une série de malheurs pouvait suffire à éveiller les soupçons.
👉 En effet, la peur du regard envieux dépasse alors le simple cadre de la jalousie : elle devient un danger tangible, parfois fatal.
L’Église et l’histoire d’une croyance encadrée
L’Église, bien que méfiante à l’égard des superstitions, ne peut ignorer l’ampleur du phénomène. Elle cherche donc à l’intégrer dans sa propre vision du monde. Le mauvais œil est interprété comme une attaque spirituelle, que l’on peut contrer par la prière, les bénédictions ou des objets sacrés.
Certaines pratiques sont tolérées tant qu’elles ne s’écartent pas de la foi chrétienne. Tracer une croix sur le front d’un enfant, porter un crucifix ou utiliser de l’eau bénite devient un moyen « autorisé » de se prémunir.
Mais dès que la protection prend une forme jugée païenne ou magique, les sanctions tombent. Ces dérives, où l’on confond croyances ancestrales et hérésie, ont marqué l’histoire de la sorcellerie en Europe.
Savoirs populaires et gestes protecteurs du quotidien
Pendant ce temps, dans les foyers, une autre forme d’histoire se transmet discrètement : celle des remèdes du quotidien, des gestes simples et des protections enseignées de mère en fille. Dans les villages, on apprend dès l’enfance comment se prémunir du mauvais œil, ou comment l’enlever avec du sel, méthode ancestrale toujours très répandue dans les campagnes.

Le sel, réputé pour ses vertus purifiantes, est placé sous les oreillers, jeté dans les coins de la maison ou utilisé dans des rituels de dégagement. Il peut être saupoudré autour du lit d’un enfant, ou dissous dans l’eau pour en faire un bain de purification.
On pratique aussi des gestes symboliques : toucher trois fois la tête d’un enfant, faire un signe discret après un compliment, ou attacher un fil rouge au poignet. Ces habitudes, bien que souvent ignorées des textes religieux officiels, sont profondément ancrées dans la mémoire collective.
👉 Elles traduisent une volonté de se protéger face à l’invisible, dans un monde où les maladies, les malchances ou les troubles du comportement n’avaient pas toujours de cause apparente.
Une époque charnière dans l’histoire du mauvais œil
Ainsi, le Moyen Âge représente une période de transition pour l’histoire du mauvais œil. D’un héritage païen, il devient un sujet de débat religieux, un motif de suspicion sociale, et un élément central dans les pratiques populaires de protection. Loin de disparaître, la croyance s’enracine encore davantage, s’adaptant aux mentalités de l’époque.
Ce que cette période nous montre, c’est que la peur du regard envieux ne concerne pas seulement le mal en lui-même, mais aussi l’incertitude. Lorsque les mots manquent pour expliquer un malheur, le mauvais œil devient un coupable tout désigné.
L’histoire du mauvais œil dans les cultures orientales
L’histoire du mauvais œil ne se limite pas à l’Europe ou au bassin méditerranéen. Elle traverse également les vastes territoires de l’Orient, où elle prend des formes riches, sacrées et profondément enracinées. Qu’il s’agisse du monde arabo-musulman, de l’Inde ou encore de l’Asie centrale, cette croyance joue un rôle central dans la vie quotidienne.
Dans ces régions, le mauvais œil n’est pas vu comme une superstition anodine. On le perçoit comme une réalité énergétique, souvent liée à la jalousie, à l’orgueil ou à l’envie. Son histoire s’est transmise de génération en génération, jusqu’à nos jours.

Une histoire spirituelle dans la culture arabo-musulmane
Dans la tradition islamique, le mauvais œil — appelé « ‘ayn al-hasad » — est reconnu comme une force néfaste. Il s’agit d’un regard chargé d’envie, qui peut provoquer des accidents, des maladies ou des pertes soudaines.
Le Coran lui-même évoque cette réalité. Deux sourates, la Falaq et la Nas, sont récitées pour demander protection contre le regard malveillant. Cette pratique n’est donc pas marginale. Elle fait pleinement partie de l’histoire spirituelle des sociétés musulmanes.
Par ailleurs, la culture populaire a su enrichir cette histoire religieuse de gestes concrets. On utilise de l’eau coranisée, des encens spécifiques, ou encore des talismans, comme la fameuse main de Fatima, souvent ornée d’un œil protecteur.
👉 Encore aujourd’hui, dans de nombreux foyers, ces pratiques sont intégrées au quotidien. Elles rappellent que l’histoire du mauvais œil, dans le monde arabo-musulman, est à la fois sacrée et profondément vivante.
En Inde : une croyance intégrée au quotidien
En Inde, l’histoire du mauvais œil est tout aussi ancienne. On parle de nazar ou de drishti. Là encore, il s’agit d’un regard chargé d’émotions négatives, capable de déséquilibrer l’énergie vitale d’une personne, d’un bébé ou même d’une maison.
Dès la naissance, des gestes de protection s’effectuent. On applique un point de khôl noir sur le front des nourrissons. On attache des bracelets noirs à leurs poignets, ou on suspend des piments et des citrons devant la porte d’entrée pour repousser l’énergie néfaste.
On ne perçoit pas ces traditions comme de simples coutumes. Elles s’inscrivent dans une histoire profondément culturelle, spirituelle et symbolique. Chaque région de l’Inde possède ses variantes, mais toutes partagent la même conviction : l’envie peut nuire, et la protection est essentielle.
👉 Cette histoire millénaire, nourrie de gestes et de symboles, continue de structurer la vie des familles indiennes, urbaines comme rurales.
Une histoire qui relie l’Orient tout entier
Au-delà du monde arabe et de l’Inde, l’histoire du mauvais œil se retrouve aussi en Turquie, en Iran, en Asie centrale et même jusqu’en Chine. Le point commun ? Le besoin de se protéger du mauvais œil.
En Turquie, le célèbre nazar boncuk — cet œil bleu en verre que l’on suspend dans les maisons ou que l’on porte en bijou — raconte une histoire ancienne. Celle d’un peuple qui a su mêler héritages ottomans, croyances païennes et influences islamiques dans un même symbole protecteur.
En Iran, on retrouve des récits poétiques sur le pouvoir du regard, transmis à travers la littérature persane. Et en Chine, certaines amulettes sont destinées à préserver l’équilibre énergétique du corps face aux influences extérieures, y compris le regard jaloux.
Une histoire toujours vivante, de l’ancien au contemporain
Dans toutes ces cultures orientales, le mauvais œil n’est pas une croyance figée dans le passé. Il fait partie d’une histoire vivante, qui continue de s’écrire. Les jeunes générations perpétuent les gestes de leurs ancêtres, parfois sans même en connaître l’origine. Pourtant, ces gestes ont traversé les siècles parce qu’ils répondent à un besoin universel : se protéger.
Aujourd’hui encore, que ce soit à travers un pendentif, un rituel, une prière ou un simple fil rouge, l’histoire du mauvais œil reste présente. Elle évolue, se transmet, s’adapte, mais ne disparaît pas.
L’histoire moderne du mauvais œil : entre tradition et renouveau
Loin d’avoir disparu, l’histoire du mauvais œil se poursuit aujourd’hui sous des formes nouvelles. Dans notre société moderne, où science et spiritualité cohabitent parfois difficilement, cette croyance millénaire continue pourtant de fasciner. Elle s’invite dans les discussions, les pratiques bien-être, les réseaux sociaux… et même dans la mode.
Cette histoire contemporaine est à la fois un prolongement des traditions anciennes et une réinvention. Le mauvais œil traverse les siècles, mais il change de visage.
Une histoire toujours visible dans les cultures méditerranéennes
En Méditerranée, l’histoire du mauvais œil ne s’est jamais interrompue. En Grèce, en Turquie, en Italie ou encore en Espagne, on continue de porter des talismans protecteurs au quotidien. Le plus célèbre reste le nazar boncuk, cet œil bleu en verre que l’on accroche aux portes, aux voitures ou aux berceaux.
Ces objets racontent une histoire collective. Ils sont transmis de génération en génération, souvent dès l’enfance. Offerts à la naissance, lors des fiançailles ou à l’ouverture d’un commerce, ils portent en eux la mémoire de tout un peuple.
👉 Ce qui est frappant, c’est que ces gestes sont encore vivants. Ils ne sont pas vus comme de simples traditions folkloriques, mais comme des actes de protection concrets, intégrés à la vie quotidienne.
Un retour marqué par l’ésotérisme et les médecines douces

Depuis quelques années, l’histoire du mauvais œil connaît un regain d’intérêt grâce à l’essor des pratiques ésotériques, des soins énergétiques et des médecines alternatives. On parle à nouveau de vibrations, de nettoyages énergétiques, de désenvoûtement… autant de pratiques qui reprennent les principes anciens tout en les adaptant au monde actuel.
On utilise des objets tels que les œufs, le sel, les pierres protectrices ou les pendules pour détecter ou dissiper les effets du mauvais œil. L’œil de tigre, par exemple, est fréquemment recommandé pour protéger des influences négatives.
Les praticiens d’aujourd’hui — énergéticiens, voyants, guérisseurs — prolongent ainsi une histoire qui remonte à l’Antiquité. Leurs rituels, bien qu’adaptés au monde moderne, puisent dans un héritage spirituel profond.
👉 Cette résurgence s’explique par un besoin croissant de se reconnecter à des formes de protection plus intuitives, plus naturelles, et plus symboliques.
Une histoire numérique : le mauvais œil sur les réseaux sociaux
Aujourd’hui, l’histoire du mauvais œil s’écrit aussi sur Internet. Sur Instagram, Pinterest ou TikTok, les hashtags liés au « evil eye » ou au « mauvais œil » sont très populaires. On y trouve des bijoux protecteurs, des vidéos explicatives, des témoignages, ou encore des tutoriels de rituels de purification.
Le symbole de l’œil devient même tendance. On le retrouve dans des motifs de vêtements, de tatouages ou de décorations. Certains y voient une simple mode. Mais en réalité, cela témoigne d’une histoire souterraine, toujours vivace.
Ces objets, portés avec style, rappellent que la peur du regard jaloux est toujours là, même si elle prend aujourd’hui des formes plus douces ou plus symboliques.
Une continuité entre passé et présent
Ce qui rend l’histoire du mauvais œil si particulière, c’est qu’elle ne connaît pas de rupture nette. Elle s’est adaptée aux époques, aux croyances dominantes, aux outils disponibles. Elle a traversé les temples, les maisons, les églises, les écrans. Et chaque fois, elle a trouvé une manière nouvelle de s’exprimer.
Le regard envieux reste perçu comme une force qu’il faut désamorcer. Que ce soit par des rituels wiccans, des pratiques musulmanes, des gestes hindous ou des objets design, le besoin de protection est le même.
👉 Finalement, l’histoire du mauvais œil moderne est celle d’un retour à soi, à l’intuition, à la conscience que tout ne s’explique pas… mais que tout peut s’équilibrer.
Pourquoi connaître l’histoire du mauvais œil est important aujourd’hui ?
Dans un monde où tout semble s’accélérer, où les émotions circulent aussi vite que les informations, nous ressentons de plus en plus le besoin de protection. Jalousies, tensions, énergies négatives… Même si la science ne les explique pas toujours, elles continuent d’influencer notre bien-être. C’est ici que l’histoire du mauvais œil prend tout son sens.
Comprendre cette histoire, ce n’est pas se tourner vers le passé par curiosité. C’est reconnaître qu’un regard envieux peut encore, aujourd’hui, troubler nos équilibres personnels, professionnels ou affectifs. Car au-delà des superstitions, l’histoire du mauvais œil nous parle d’un phénomène universel : la peur d’une force invisible nous atteigne, provoquée par les émotions d’autrui.
Une mémoire ancienne au service du présent
Depuis l’Antiquité, chaque culture a développé ses propres méthodes de protection. Ces savoirs anciens forment une mémoire collective. En les redécouvrant, nous reconnectons avec des gestes simples, porteurs de sens. Porter un talisman, purifier un lieu, faire un rituel contre le mauvais œil… Ce ne sont pas de simples habitudes, mais des héritages chargés d’intention.
De plus, l’histoire du mauvais œil nous permet de mieux comprendre certaines traditions encore vivantes aujourd’hui. Pourquoi attache-t-on un fil rouge à un poignet ? Pourquoi accroche-t-on un œil bleu dans une voiture ou sur le berceau d’un bébé ? Ces gestes prennent une toute autre dimension lorsqu’on en connaît l’origine.
Un éclairage spirituel et symbolique
Connaître l’histoire du mauvais œil, c’est aussi élargir son regard sur la symbolique du regard lui-même. Le regard est un lien entre les êtres. Il peut transmettre de l’amour, de la compassion… mais aussi de la jalousie ou du mépris. En prenant conscience de cette force invisible, on apprend à s’en préserver, à se protéger sans crainte ni obsession.
👉 En d’autres termes, se plonger dans l’histoire du mauvais œil, c’est gagner en discernement, en sagesse et en énergie.
En conclusion : l’histoire du mauvais œil, un héritage toujours vivant
Le mauvais œil n’est pas une simple superstition oubliée. C’est une histoire ancienne, riche et universelle. Elle montre que, depuis toujours, l’être humain cherche à se protéger des énergies négatives et à attirer les bonnes vibrations.
Cette croyance, transmise de génération en génération, fait encore partie du quotidien de millions de personnes. Et si elle fascine toujours autant, c’est qu’elle parle à notre inconscient, à notre besoin de sécurité, mais aussi à notre spiritualité.
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Auteur : Néva / Révision : mai 2025