Voyage au cœur du chamanisme

Les pratiques chamaniques continuent de nous fasciner, quel que soit notre milieu ou notre culture. Ces traditions vieilles de plus de 80 000 ans ne cessent d’inspirer les Occidentaux désireux de renouer avec Mère Nature. Elles leur permettent de redonner un sens à leur vie tout en leur ouvrant les portes de « l’invisible ». Le chamanisme, comme toutes autres pratiques ésotériques, a ses codes, ses rituels et ne cesse d’évoluer à travers les âges. C’est ce que je vous propose de découvrir maintenant en perçant ses mystères. Je vous livrerai également quelques pistes afin que vous puissiez vous aussi commencer votre parcours initiatique.

Sommaire :

1 – Le chamanisme, une spiritualité vieille comme le monde

2 – Les spécificités de la culture chamanique

3 – Une quête de sens qui ne cesse de faire des émules

4 – Partir à la découverte de l’univers chamanique

Le chamanisme, une spiritualité vieille comme le monde

 

Un regard différent sur le monde qui nous entoure

la chamanisme

Le chamanisme est avant tout une forme de spiritualité. Celle-ci implique une relation profonde entre les hommes et femmes de ce monde, la nature et les différentes divinités. On distingue par ailleurs trois « piliers » fondamentaux dans le chamanisme :

  • Le chaman (qui peut également s’écrire shaman ou chamane).
  • Les profanes, qui bénéficient des capacités du chaman.
  • Les esprits ou les forces invisibles.

Dans le chamanisme, nous sommes tous considérés comme des « voyageurs ». Notre passage sur terre serait ainsi rythmé par les quatre saisons, les cycles de la lune et du soleil et les points cardinaux. En suivant les principes définis par le chamanisme, il deviendrait possible de porter un regard différent sur notre propre personne et sur notre environnement.

La notion de pouvoir personnel (ou force intérieure) est essentielle ici. Ainsi, quand nous n’allons pas bien, c’est peut-être le signe que notre pouvoir personnel diminue et que nous avons perdu quelque chose. Il va falloir alors rechercher cette partie manquante. Le chamanisme permettrait d’y parvenir au travers de ce qu’on nomme les « états modifiés de conscience ». Ils faciliteront le retour de l’élément perdu (et donc la guérison).

magie blanche

L’objectif principal du chamanisme est de nous permettre de vivre en harmonie sur la Terre.

Comme dans la plupart des pratiques ésotériques, et notamment la magie blanche, la nature occupe une place centrale dans cette philosophie de vie.

Aux yeux des guérisseurs, chaque élément qui compose notre planète possède un esprit.

Dans cette conception du monde, on constate également que les êtres humains ne sont pas « détachés » de la nature : ils en font partie.

Au centre de la communauté : le chaman

Le terme « chaman » est d’origine sibérienne. Il fut d’abord utilisé par les anthropologues pour qualifier pêle-mêle sorciers, voyants, druides et autres guérisseurs. Le shamanpeut être également considéré comme le sage du village. Il fait surtout office de médiateur entre le visible et l’invisible en cherchant à rétablir l’équilibre entre ces deux mondes.

chaman

Concrètement, le shaman va rentrer en communication avec le monde des esprits, les ancêtres et les règnes animal et végétal, pour comprendre ce qui ne fonctionne plus (pour des problèmes de santé, par exemple). En récoltant les bonnes informations, il sera en mesure d’obtenir une guérison pour les membres de sa communauté. Il est intéressant de noter que le shamane cherche avant tout à trouver la « cause » du symptôme et à tisser un lien entre corps et esprit.

Le chaman peut se retrouver envahi par une quelconque force extérieure, qu’il est capable de maîtriser. Lors des différentes cérémonies organisées au cours de l’année, il va rentrer en état de transe. Pour y parvenir, plusieurs moyens sont à sa disposition : utilisation du tambour (voir plus loin), privation de nourriture/d’eau, ou encore usage de plantes hallucinogènes. Notons enfin que le chaman reste en contact permanent avec la nature. On peut à ce titre considérer la forêt comme sa « bibliothèque » personnelle.

Des origines au néo-chamanisme

Les pratiques du chamanisme ont sans doute émergé il y a plus de 80 000 ans. Ainsi, de nombreux anthropologues estiment qu’on peut la considérer comme la « religion originelle de l’humanité ». Elle s’est d’ailleurs déployée sur les cinq continents : Europe, Asie, Afrique, Amérique et Océanie. On peut donc retrouver des traces de ces traditions chamaniques aussi bien au fin fond de l’Amazonie qu’en Mongolie ou en Corée.

Il faut attendre le XVIIe siècle et la domination de la Sibérie par les Russes pour que l’on commence à parler de chaman. Les scientifiques de toute sorte vont ensuite s’emparer du sujet et publier quelques travaux consacrés à cette culture au cours du XVIIIe siècle. Les termes « chamane » et « chamanisme » vont alors progressivement se propager en Europe. Les philosophes des Lumières rejetteront cette philosophie de vie, ce qui ne sera ne pas le cas des Romantiques européens du XIXe siècle.

 Au milieu du XXe siècle, les anthropologues (dont le Français Claude Lévi-Strauss) finissent par reconnaitre la légitimité des chamans et leur pouvoir de guérison. On ne les considère plus comme des fous mais comme des maîtres du chaos ou des créateurs d’ordre.

 Les années 1970 verront quant à elles émerger une forme de néo-chamanisme, notamment dans les milieux hippies. Ce néo-chamanisme, tel qu’on le connait aujourd’hui, est bien plus tourné vers « l’individu » que vers le groupe, contrairement aux aspirations d’origine des chamanes sibériens. Ces nouvelles tendances participent ainsi à l’expansion des méthodes de développement personnel qui visent à encourager la « quête de soi ».

Les spécificités de la culture chamanique

 

Des offrandes aux esprits à l’utilisation du tambour

Outre les diverses offrandes aux esprits (nourriture, fleurs, tabac…), on retrouve de nombreux objets dans la tradition chamanique, selon les cultures. Des hochets et bâtons d’encens peuvent par exemple être utilisés par les chamans pour faire entrer les membres de la communauté dans le monde des rêves.

Du côté des codes vestimentaires, là encore, les équipements sont très variés selon les régions du globe. Lors d’une cérémonie, un participant peut par exemple se bander les yeux avec un khata, une écharpe de prière aux esprits utilisée par les Mongols. Un accessoire qui l’aidera à garder les yeux fermés. Quant au chaman, son costume peut être muni de divers éléments. Ils lui permettront d’être protégé des mauvaises rencontres ou des entités néfastes, qu’on peut voir comme une sorte de mauvais oeil.

Ce petit tour d’horizon ne serait pas complet si je ne vous parlais pas du tambour, utilisé par le chaman au cours des rituels. L’objet sert d’abord à demander protection aux esprits gardiens des quatre points cardinaux : Nord, Sud, Est et Ouest. Le tambour doit également servir de passerelle d’accès au subconscient. Le rythme de l’instrument, qui monte jusqu’à 180-200 battements par minute, permet d’activer l’émission d’ondes thêta au niveau du cerveau. Un processus qui facilite l’accession aux états modifiés de conscience.

Partir à la rencontre de son animal totem

animaux totem du chaman

On ne peut pas parler de chamanisme sans évoquer les animaux totems, qui veillent sur les êtres humains au quotidien. Ces divinités protectrices possèdent toutes un pouvoir particulier dont nous pouvons nous inspirer. Notre animal totem nous accompagne ainsi chaque jour pour nous permettre de nous « révéler ». À ses côtés, nous découvrons nos points forts et apprenons à les développer. Il peut s’agir de faire preuve de créativité, de courage, de détermination… Grâce à son pouvoir médicinal, l’animal totem nous communique sa force, afin que nous puissions parvenir à nos fins.

Chaque individu sur Terre ne peut être accompagné que par un seul et unique animal totem. Différents moyens s’offrent à vous pour découvrir celui-ci : au cours d’une promenade, en prêtant attention à la forme d’un arbre, ou pendant la nuit, au détour d’un rêve… Vous pouvez aussi prendre une feuille de papier, fermer les yeux, et dessiner des formes en vous laissant guider par votre humeur du moment. Votre compagnon de route pourrait apparaitre sur votre croquis.

Notez enfin que vous ne pouvez pas choisir vous-même votre animal totem. C’est lui qui vous choisit ! Il faudra donc faire preuve de patience. Je vous propose de découvrir ci-dessous quelques qualités de certains animaux totems :

  • La chouette : l’intuition et la sagesse.
  • L’aigle : la capacité à prendre du recul.
  • Le tigre : la détermination et le courage.
  • Le bison : l’abondance, la générosité et la maturité.
  • Le lion : la force et le courage.
  • Le bélier : la persévérance.
  • Le panda : la paix (intérieure ou extérieure).
  • Le papillon : la légèreté, le recul et la renaissance.
  • L’ours : la puissance.
  • Etc.

Chercher l’énergie grâce à la roue de médecine

La notion de « cercle » est très importante dans le chamanisme. La roue de médecine, associée au cercle de vie, permet de pénétrer dans ce qu’on nomme la réalité non ordinaire. On peut ainsi voir la roue de médecine comme une sorte de carte tracée au sol qui nous permettrait de communiquer avec cette dernière.

roue de la médecine

Cette roue nous offre la possibilité de nous connecter aux cycles de la vie, de la naissance à la mort, mais aussi au rythme des différentes saisons. Elle est composée de quatre cadrans, censés symboliser les quatre directions (Nord, Sud, Est et Ouest), mais aussi les quatre saisons (Hiver, Printemps, Été et Automne). On peut également associer à tous les cadrans une couleur, un animal ou un élément, comme le feu par exemple. Chaque cadran contient une énergie particulière. En pratique, il suffirait ainsi de parcourir la roue pour nous connecter à cette énergie.

La roue de médecine est souvent conçue en pleine nature, à même le sol. Divers éléments peuvent entrer dans sa composition (bois mort, terre, pierres…). Au cours de la cérémonie dirigée par le chaman, les participants arpentent le cercle et ses différentes étapes au son du tambour. Le passage dans un cadran est l’occasion de se raccrocher à l’énergie d’une saison et à ses spécificités : la joie pour l’Été, la sagesse pour l’hiver, le renouveau pour le printemps ou le lâcher-prise pour l’automne.

Une quête de sens qui ne cesse de faire des émules

 

Le boom du tourisme chamanique

L’engouement pour tout ce qui a trait au chamanisme ne faiblit pas. Depuis quinze ans, des centaines de manifestations en tout genre fleurissent un peu partout au Canada, aux États-Unis ou en Europe. Elles font ainsi la synthèse de toutes les pratiques chamaniques observées depuis des milliers d’années à l’échelle du globe.

Des conférences et rassemblements réunissent les passionnés d’ésotérisme ou d’occultisme, qui s’intéressent à toutes les formes de spiritualité : chamanisme, mais aussi druidisme ou vaudouisme. Ces événements attirent aussi les personnes désireuses de redonner un sens à leur vie. On assiste d’ailleurs à une sorte de « tourisme chamanique », où l’on voit des populations urbaines quitter provisoirement leur environnement pour se rendre en Amérique du Sud ou en Asie.

La France n’est pas en reste à ce niveau-là. De nombreux habitants de l’Hexagone cultivent aujourd’hui cette passion au travers de formations, d’expériences ou de sorties. Des festivals sont organisés chaque année et attirent les curieux de tous âges et de toutes professions. En avril 2019, la 12e édition du Festival du chamanisme à Genac en Charente a ainsi attiré plus de 4 000 « adeptes ». Débats, cérémonies liées aux divinitées vaudou… Un rendez-vous incontournable pour se familiariser avec les différentes pratiques.

C’est également en 2019 que s’est tenue la première université d’été du chamanisme en France à Cogolin, dans le Var. L’évènement a rassemblé pendant près de cinq jours anthropologues, médecins, écrivains et chercheurs. Sans oublier les représentants de traditions shintoïstes, celtes ou congolaises.

Cet emballement se manifeste également dans le monde de l’entreprise ou dans le milieu de la mode. Ainsi, les responsables de la maison Louis Vuitton auraient recours à un chaman depuis 2016. Il n’est pas rare également que des chamans proposent leurs services aux managers d’entreprises afin qu’ils puissent gérer leur activité avec efficacité.

Le besoin de se retrouver et de donner du sens à sa vie

wicca

Cet attrait pour la vie chamanique s’explique notamment par le besoin de faire face à une société déconnectée de la nature. Et de trouver ainsi le moyen de contrer les désagréments de l’ère moderne : stress de la vie urbaine, perte de repères…

La démarche répond également à une sensibilité écologique de plus en plus prononcée chez les individus.

Le succès des ouvrages sur l’esprit des animaux et des végétaux a également un impact évident sur cette prise de conscience. Il ne s’agit plus de « dominer » la nature, mais de vivre avec elle.

On pourrait d’ailleurs oser un parallèle avec la Wicca, une religion polythéiste qui possède un lien très fort avec la nature.

Les nouvelles formes de néo-chamanisme prennent également part à la généralisation des méthodes de développement personnel observée à l’échelle mondiale. L’objectif : partir en quête de sens ou quête de soi et sortir progressivement du cercle vicieux de la société de consommation. Une manière de se retrouver, d’apprendre à se connaitre et à « créer ». En somme, il s’agirait d’éveiller sa conscience et de rechercher une forme de vérité située dans l’immatériel. Bref, accéder à ce que le monde actuel ne nous propose pas.

Côté santé, les pratiques chamaniques pourraient également s’avérer utiles au quotidien. Ainsi, quand les méthodes thérapeutiques traditionnelles ne suffisent plus à guérir, certains psychologues n’hésitent pas à orienter leurs patients vers des chamans. La méthode permettrait ainsi de soigner névroses et autres addictions qui entraînent parfois certains malades dans une impasse. Une solution efficace quand la « parole » ne suffit plus. Pour éviter les dépressions et burn-out (ou épuisement professionnel), il serait possible là encore de se tourner vers le chamanisme. Ceci afin d’empêcher les formes de blocages qui peuvent apparaitre chez certaines personnes.

 

 

Un changement de vie parfois nécessaire

initiation chaman

La découverte du chamanisme peut souvent amener les gens à changer radicalement de vie. C’est ce qui est arrivé à la Française Corine Sombrun. Partie en Mongolie dans le cadre d’un reportage, elle a vu sa vie basculer au contact des populations locales. Elle a très vite découvert sur place qu’elle possédait toutes les qualités requises pour pratiquer la discipline. En compagnie de la shaman Enkhetuya, elle a ainsi pu apprendre toutes les facettes du métier, à commencer par la possibilité de communiquer avec les esprits. Un périple initiatique qu’elle raconte dans un ouvrage paru en 2004 : Mon initiation chez les chamanes.

Je ne peux que vous inviter à découvrir le film tiré de l’histoire de Corine Sombrun, Un monde plus grand. Sorti en 2019 et réalisé par Fabienne Berthaud, il retrace le parcours d’une jeune femme dépassée par le deuil de son compagnon. Invitée à partir en Mongolie afin d’enregistrer des sons d’ambiance, Corine, incarnée par Cécile de France, va très vite se reconstruire auprès de ses mentors. Tout, ou presque, est parfaitement retranscrit dans le film : la transe, les effets du tambour, le pouvoir des esprits… Sans omettre l’acceptation de soi, la prise de recul et l’accès à un « monde plus grand ».

Le milieu scientifique s’intéresse de près aux expériences vécues par Corine Sombrun, devenue aujourd’hui écrivaine et conférencière. Notamment l’INSERM (Institut national de la santé et de la recherche médicale), qui analyse en imagerie cérébrale les impacts de la transe dans le cerveau humain. Depuis quelques années, de nombreuses recherches sont également effectuées dans une poignée de domaines (médecine, psychiatrie et neurosciences). Une preuve de plus qu’il est possible de prendre au sérieux cette forme de spiritualité, sans tomber dans les clichés ou les contre-vérités. Les pratiques chamaniques n’ont pas fini de nous révéler leurs secrets.

Partir à la découverte de l’univers chamanique

 

Des stages et des formations pour s’initier en douceur

Outre les festivals et autres conférences, il existe de nombreuses façons de s’initier au chamanisme. Je vous propose quelques pistes pour partir à la découverte de ce monde passionnant, si la communication avec l’invisible vous intéresse. Vous pouvez par exemple choisir de participer à des stages organisés dans l’année par des structures dédiées au chamanisme.

Les organisateurs y proposent bon nombre d’ateliers qui alternent temps de parole, découverte des rituels et séances de méditation en pleine nature. L’occasion de se connecter à l’énergie d’un groupe, de rencontrer son animal totem ou de se familiariser avec la roue de médecine tout en voyageant au rythme du tambour. Les stages peuvent se dérouler dans différents départements : la Haute-Vienne, le Var, l’Ain, la Haute-Loire… Les tarifs pratiqués sont très variables et peuvent aller de 250 à 500 euros (hors hébergement).

Il existe également quelques formations en France qui sont susceptibles de vous intéresser. Un petit tour sur le web devrait vous permettre de trouver votre bonheur. Je pense notamment au cursus en ligne proposé par Arnaud Riou, Réveillez le chaman qui est en vous, tiré de son best-seller du même nom. Il vous proposera un enseignement de base. Certaines formations proposent également des séminaires sur le web, afin que vous puissiez directement poser vos questions au chaman. Les tarifs des formations sont, ici encore, très variables (de 300 à 800 euros).

Qu’il s’agisse de formation ou de stage, il est de votre responsabilité de faire le tri parmi les nombreuses offres disponibles. En effet, il convient de faire attention aux escrocs qui peuvent sévir dans ce milieu. Je vous en parle ci-dessous.

 

Quelques précautions à prendre avant de choisir un chaman

Comme dans chaque domaine, il y a les professionnels d’un côté et les charlatans de l’autre. La magie blanche et le chamanisme ne dérogent pas à la règle. Le titre de Mage ou la profession de chaman ne sont pas légalement encadrés et il n’existe pas de diplôme certifiant, ce qui complique un peu les choses. Et si certaines personnes s’autoproclament « chamans », « Mages » ou même « druides », leur titre n’est cependant pas honorifique.

La Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires) a pointé du doigt certaines structures qui ont fait l’objet de signalements. Choisir un chaman au petit bonheur la chance n’est donc pas sans risques. Un « mauvais » guérisseur peut profiter de son emprise sur certaines personnes facilement manipulables. Une relation de dépendance peut alors s’installer entre le charlatan et sa victime. Des dérapages sexuels ont également pu être constatés dans le passé.

Il faut cependant veiller à ne pas mettre tout le monde dans le même panier. De nombreux pratiquants sont parfaitement dignes de confiance. Encore faut-il les trouver. Pour cela, je vous conseille de ne pas vous engager à la va-vite et de récolter un maximum d’informations : comparatifs des offres, nature des stages proposés, expérience de l’animateur, etc. Mieux vaut commencer son initiation en compagnie de professionnels fiables et compétents.

Des limites à ne pas franchir

ayahuasca

Il n’est pas rare de voir des Occidentaux partir en Amazonie découvrir les effets de l’ayahuasca, également nommée « liane de l’esprit » ou « liane de l’âme ». Cela fait près de 4 000 ans que les Amérindiens ont recours à ce breuvage médicinal hallucinogène. Il contient des lianes et plantes macérées et serait censé favoriser la transe des chamanes.

En France, la boisson est interdite, et pour cause : elle fait partie de la catégorie des psychotropes et reste classée comme stupéfiant. Les effets d’une prise d’ayahuasca peuvent être terribles : détresse mentale, convulsions, vomissements…

Elle est responsable de plusieurs décès depuis quelques années. Une Française est notamment décédée en 2011 après avoir ingéré de l’ayahuasca au Pérou.

Vous l’aurez compris, l’utilisation de cette mixture reste fortement déconseillée.

La hutte à sudation

hutte chaman

La pratique du bain de vapeur (aussi appelé sweat lodge, ou hutte à sudation) peut quant à elle entraîner de graves séquelles si elle n’est pas réalisée correctement. En 2011 à Durham-Sud, au centre du Québec, une mère de famille de 35 ans est décédée après avoir essayé ce système de purification rituelle.

Le fonctionnement d’une hutte à sudation reste assez simple à comprendre. La hutte est construite en pleine nature, grâce à des éléments naturels comme des branches de saule. On l’habille alors de différentes couvertures, afin d’obtenir une obscurité totale. Des pierres sont ensuite déposées sur un brasier pour être utilisées au cours de la cérémonie. La communauté pénètre dans la loge et l’officiant verse enfin de l’eau sur les pierres. La vapeur ainsi créée entraîne une forte hausse des températures. Mieux vaut prendre quelques précautions et s’entourer des bonnes personnes avant de participer à ce genre de rituel.

Conclusion

Nous l’avons vu, le chamanisme a encore toute sa place (et sa légitimité) dans nos sociétés post-industrielles. Cette forme de spiritualité nous rapproche de nous-mêmes et nous invite à regarder le monde différemment, en tirant parti de ce que peut nous offrir la nature. Elle peut même changer profondément nos vies. Il convient toutefois de ne pas se précipiter et de ne pas choisir le premier chaman venu. Une connaissance approfondie du sujet vous permettra de déjouer les pièges et d’entrer de plain-pied dans un monde passionnant : celui de l’invisible.

Coin lecture

Si vous souhaitez en apprendre davantage sur le monde fascinant du chamanisme, je ne peux que vous conseiller de consulter ces ouvrages :

-Anthologie du chamanisme, par Francis Huxley et Jeremy Narby. 2018, Albin Michel.
-Mon initiation chez les chamanes, par Corine Sombrun. 2004, Pocket. Film inspiré du livre : Un monde plus grand, sorti en 2019, réalisé par Fabienne Berthaud. Avec Cécile de France, Ludivine Sagnier et Narantsetseg Dash.
-L’oracle du peuple animal, par Arnaud Riou. 2016, Éditions Trédaniel.
-Les clés du chamanisme, faites de votre quotidien un espace de création, par Sophie Dardenne. 2019, Hachette.
-Les petits livres d’ésotérisme : une introduction au chamanisme, par Ana Campos. 2020, Éditions Marabout.
-Réveillez le chaman qui est en vous, par Arnaud Riou. 2014, Solar.
-Le chamanisme, par Michel Perrin. 2017, Éditions Que sais-je.

Les autres pratiques ésotériques bénéfiques

la magie rouge
le désenvoûtement
retour affectif